La charte de la maison médicale


Notre charte est une base commune, un texte mobilisateur, un projet de notre maison médicale. Non pas une description fidèle de ce que nous sommes, mais un modèle vers lequel nous sommes d’accord d’avancer et qui reste adaptable.

1. Historique 2. Valeurs 3. Missions 4. Moyens mis en œuvre 5. Engagement politico-philosophique


1. Historique


L'histoire des maisons médicales

Les Maisons Médicales sont nées dans les années 70 en Belgique, suite à un important mouvement social, politique et culturel. 

Ce mouvement dénonçait une société inégalitaire et inéquitable dans le domaine de la san-té mais aussi de l’éducation, la culture, le logement, la justice…  Fin des années 70, le con-texte économique aggrave encore la situation (plus de chômage, plus de précarité...) et la crise s’étend désormais au secteur médical. 

En 1979, une grève des médecins « libéraux » est organisée par les Chambres syndicales (un syndicat médical majoritaire de l’époque, à l’idéologie très libérale*) contre une ré-forme qui portait sur l’introduction d’un carnet de santé (embryon du dossier médicale global - DMG) et la limitation de l’appareillage lourd (scanner, etc.).  

Cette grève des médecins « libéraux » fut contrée par les syndicats des travailleurs et les mutuelles avec la participation active de médecins dits « progressistes* », travaillant notamment en maisons médicales. Ces médecins permirent de continuer à offrir des soins. Cela donna l’occasion aux maisons médicales de se connaître entre elles et de se faire con-naître des pouvoirs politiques, des syndicats et des mutuelles. Un an plus tard, en 1980,  la Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones* voyait le jour. 

Les fondateurs voulaient rapprocher les soignants des soignés et valoriser la pluridisciplinarité*, combattre l’hospitalo-centrisme* (la place centrale que prenaient les hôpitaux), mettre en priorité leurs outils au service des plus défavorisés et développer la prévention et l'éducation à la santé. 

Au niveau mondial aussi la vision des soins de santé a fort évolué. Dès 1979, de nombreux états adoptent la déclaration « d'Alma Ata* », qui souligne l'importance des soins de santé primaire*. 

Début des années 80, la réflexion sur un mode de financement autre que le paiement à l'acte* a permis la mise en place du système du « forfait* ».  Ce nouveau mode permet un financement plus cohérent pour les soins globaux, intégrés, continus et accessibles* et permet d'augmenter l’accessibilité financière et la solidarité entre malades et bien-portants.  Ce système s’avère ainsi correspondre à la volonté d’équité au sein de la société que défendent les Maisons Médicales. 

Et la maison médicale Antenne Tournesol dans tout cela?

Jusqu’en 2000, une seule maison médicale existait à Jette: la Maison Médicale Esseghem (MME). Cette maison médicale est à l’époque dépassée par les demandes d’inscriptions, se retrouve à ne plus pouvoir inscrire de nouveaux patients. La décision est prise alors d’ouvrir une antenne.

  • Le 23 octobre 2000: l’Antenne Tournesol ouvre ses portes avenue Secrétin. L'équipe est toute petite mais soutenue par les travailleurs d’Esseghem ainsi que par la maison médicale Kattebroek de Berchem-Sainte-Agathe. 
  • En 2002, la MM Antenne Tournesol devient une ASBL indépendante de la MM Esseghem. Les statuts sont signés le 21 février 2002 par le Dr Manu Berquin, le Dr Françoise Dutrieue, Lucile BUFKENS (infirmière à Esseghem),  Simon Brennet (kiné à Kattebroek) et Chantal Van den Ostende (accueillante).
  • 2003 : la MM Antenne Tournesol obtient l'agrément de la COCOF (Commission Communau-taire Française) et perçoit dès lors un subside pour améliorer l'accueil du patient et mettre sur pied des projets de prévention, de promotion à la santé et de santé communautaire. 
  • 2003 : déménagement au 81 de la rue Henri Werrie.
  • 2005 : extension au premier étage du 81.
  • 2006 : engagement d’une infirmière.
  • 2006 : la Région de Bruxelles Capitale et la commune de Jette décident d'investir dans la rénovation des rues et des logements, de construire des infrastructures collectives et de soutenir des projets sociaux de quartier dans le cadre d'un contrat de quartier. Nous po-sons notre candidature pour obtenir des subsides afin d'aménagement des nouveaux locaux. Notre MM obtient l'approbation du projet.
  • 2007 : achat du bâtiment au 69, rue Henri Werrie.
  • 2009 : déménagement au 69 rue Henri Werrie. 
  • 2011 : engagement d'une psychologue. 
  • 2014 : engagement d’une diététicienne et d’un ostéopathe. 
  • 2015 : engagement d’une assistante sociale et travaux d’aménagement du 2ème et 3ème étage. 

2. Nos valeurs


Le projet de notre maison médicale est porté par des valeurs fondamentales définies et partagées par l'équipe.

  • La qualité des soins : Nous voulons promouvoir des soins de qualité visant une prise en charge pluridisciplinaire et globale des patients qui permettent de les accompagner dans leurs diverses réalités psycho-socio-économiques. Sur le plan médical, la balance bénéfice/risque de chaque traitement et de chaque examen spécialisé prescrit est analysée en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques actuelles. 
  • La justice sociale et l'équité : Nous soutenons la justice sociale, principe qui vise à l'égalité des droits (les mêmes droits et les mêmes chances pour chacun quel que soit son éducation, son niveau de vie et sa santé), à une solidarité collective et une répartition équitable des richesses entre les personnes d'une société. Nous travaillons également selon un principe d'équité : porter une plus grande attention à ceux qui en ont le plus besoin (passer plus de temps avec des personnes qui ont des difficultés de compréhension, se déplacer à domicile pour les moins valides et offrir les soins aux personnes les plus précarisées...).
  • La solidarité : Dans l’idée que les êtres humains sont reliés entre eux, la solidarité est le lien qui pousse les personnes à s'entraider. Dans notre maison médicale, la solidarité doit se jouer à tous les niveaux, entre les patients, entre les professionnels, entre les patients et les professionnels, entre maisons médicales et avec d’autres associations partenaires. La solidarité ne doit pas se limiter à nos quartiers, à notre pays, elle doit s’ouvrir au-delà de nos frontières, par un meilleur partage des ressources et des connaissances, et par la mise en place de projets de coopération Nord-Sud*.
  • Le respect de l'autre et de la diversité : La MM travaille dans un esprit d'ouverture et recherche une concertation permanente basée sur l’écoute de chacun, l’expression des avis divergents et la liberté de choix. Nous cherchons à respecter toutes les différences (sociales, culturelles, psychiques, physiques, philosophiques et politiques) dans un esprit de dialogue et d’enrichissement mutuel. Nous luttons contre les inégalités liées au genre, à la culture ou à l'orientation sexuelle. Le patient est libre de ses choix et nous l’accompagnons dans ses questions et/ou ses dé-marches complexes telles que l’interruption volontaire de grossesse, l’euthanasie…
  • L'accessibilité des soins : Nous mettons tout en œuvre pour permettre à nos patients une accessibilité aux soins de santé primaires tant sur le plan financier que géographique, organisationnel et temporel. Nous essayons donc de développer un accueil de qualité, ouvert le plus largement possible, la diffusion de l'information de manière proactive et l'adaptation des services en fonction des situations et des populations selon leurs diversités et leurs particularités. Nous menons aussi une réflexion sur l'accès aux soins pour l’ensemble de la population et dans la mesure de nos possibilités nous agissons dans ce sens : soutien à la création de nouvelles maisons médicales, contacts réguliers avec les autres structures de soins pour référer des personnes en recherche de soignants…
  • La convivialité et le bien-être : Nous encourageons un accueil proche du patient qui permette de tisser des liens avec lui. A travers nos activités de santé communautaire, nous essayons également de nous situer dans une démarche de participation et de confiance réciproque. Enfin, nous portons une attention particulière à ce que les patients se rencontrent et créent des communautés de solidarité entre eux. 
  • La co-construction : Il s'agit d'un processus de travail impliquant la participation de tous et engageant la responsabilité de chacun. Dans la MM, la co-construction s'applique à 3 niveaux: institutionnel (gestion de l'asbl au sens large), organisationnel (gestion des locaux, des horaires, des réunions, ...) et au niveau de la prise en charge globale des soins de santé.
  • L'autonomie et la citoyenneté : Permettre aux patients de (re)prendre le pouvoir sur leur vie, être acteurs de leur santé, de s'inscrire dans leur quartier et, à terme, d'avoir des actions citoyennes.
  • L'écologie : Nous portons une attention particulière à l'écologie, à utiliser les ressources d'énergie de manière réfléchie, responsable et soucieuse de l'environnement. 

3. Les missions de notre maison médicale


  • Dispenser des soins de santé primaire de qualité, c'est-à-dire des soins de première ligne* en consultation et à domicile dans une approche globale, tant biologique que psychologique et sociale, considérant le patient comme un sujet ayant une histoire personnelle et s'intégrant dans un environnement familial, professionnel et socio-économique. Ces soins continus sont dispensés en assurant la synthèse et le suivi de l'information relative à l'ensemble des problèmes de santé vécu par le patient tout au long de sa prise en charge.
  • Mener des actions de prévention et d'éducation à la santé afin de permettre au patient d'acquérir une plus grande autonomie face à ses problèmes de santé quels qu’ils soient.
  • Assurer des missions d'action communautaire en santé*, en développant notamment des activités en partenariat avec l'ensemble du réseau psycho-médico-social et en créant des possibilités de participation active de la population à la promotion de sa santé.
  • Réaliser un travail local et de proximité, développer un lien particulier avec le quartier de la maison médicale afin que celle-ci devienne un lieu de socialisation où les habitants peuvent se rencontrer et participer à des activités communes.
  • Assurer des fonctions d'observatoire de la santé en première ligne en recueillant des données qui permettent une description épidémiologique* de la population. (exemples : nombre de personnes diabétiques, ayant des problèmes de santé mentale…).  Nous sommes également soucieux de témoigner des réalités socio-économiques observées au quotidien.
  • Élaborer une politique de prescription efficiente des médicaments, des examens paracliniques en tenant compte des données scientifiques mises en avant par l’ “Evidence Base Medecine*”.
  • Être attentif aux approches diversifiées et complémentaires qui peuvent apporter un bénéfice aux patients en fonction de leurs singularités et de leurs demandes (ostéopathie, diététique…). 

4. Les moyens mis en oeuvre pour assurer nos missions


Les moyens mis en place pour notre travail avec les patients

Accueillir au mieux :

  • Accueillir et informer toutes les personnes dans un esprit de respect et d’ouverture, en faisant preuve d’une écoute de qualité, active et centrée sur la personne, considérée comme acteur de sa santé.  
  • Respecter la singularité de chaque patient.
  • Favoriser l'accessibilité financière grâce notamment au système du forfait. Offrir également des soins et des services hors forfait de qualité et financièrement accessibles (psychologue, diététicienne, ostéopathe, assistante sociale). Développer des activités de prévention gratuites ou nécessitant une modeste participation. Tenir compte du coût pour le patient et pour la société dans le choix des médicaments et des examens.
  • Assurer l'accessibilité des soins et des services au niveau organisationnel et culturel. Pratiquement, dans la mesure de leurs possibilités et de leurs réalités de travail, les soignants sont et restent disponibles. Même si le système de rendez-vous pré-vaut, nous essayons dans les cas particuliers, de faire preuve de souplesse. Nous tentons également, autant que faire se peut, d’être adéquats face à la réalité culturelle de nos patients, et de faire appel à des traducteurs, médiateurs culturels...

Soins de qualité :

  • Travailler avec le dossier médical global* (pluridisciplinaire et accessible à tous les travailleurs) afin d'assurer au patient une meilleure continuité des soins
  • Respecter le secret professionnel partagé :  Légalement, la notion de "secret professionnel" trouve son fondement dans l'article 458 du Code pénal : "Les médecins, chirurgiens, officiers de santé, pharmaciens, sages-femmes et toutes autres personnes, dépositaires, par état ou par profession, des secrets qu’on leur confie qui, hors le cas où ils sont appelés à rendre témoignage en justice et celui où la loi les oblige à faire connaître ces secrets, les auront révélés, seront punis d’un emprisonnement de 8 jours à 6 mois et d’une amende de 100 à 500 €".
  • Les professionnels de la santé sont donc soumis, selon le Code Pénal, au secret professionnel. Son non respect est répréhensible. En pratique, c'est le plus souvent le secret professionnel partagé qui est appliqué. Le secret professionnel partagé ré-pond à la nécessité de collaboration, coordination et articulation entre les intervenants: amélioration de la qualité des soins, meilleure cohérence des différentes interventions, réflexion pluridisciplinaire etc. Le secret professionnel se lie cependant à certaines obligations dont 1) ne partager le secret professionnel qu'avec des personnes qui ont la même mission et 2) limiter le partage à ce qui est strictement nécessaire pour la réalisation de la mission commune. Ces conditions cumulatives ont pour objectif d'en faire un outil propre à réaliser de manière efficace le travail d'une équipe.
  • Se tenir informé des recommandations en matière de soins de santé et travailler le plus possible selon les pratiques “Evidence Base Medecine*”.
  • Élargir l'offre de soins aux patients pour permettre une meilleure prise en charge (diététicienne, ostéopathe, psychologue...) soit par des engagements internes, soit par des collaborations externes.
  • Soutenir une médecine qui lutte de manière globale contre la surconsommation de soins, de médicaments et d’examens.  
  • Assurer une bonne information des patients sur tous les sujets qui les concernent.
  • Intégrer la prévention au sein des consultations et projets de la maison médicale.
  • Evaluer régulièrement la qualité de nos soins en participant notamment à des en-quêtes de satisfaction ou des recherches actions* (via la Fédération des maisons médicales ou des travaux de fin d'études).

Travailler ensemble : 

  • Travailler en équipe pluri-, inter- et transdisciplinaire* en partageant des va-leurs communes via notamment l'organisation de réunions de cas. 
  • Travailler en étroite collaboration avec le réseau médical (2ème et 3ème ligne), le réseau psycho-social local, le réseau associatif et le réseau juridique.  
  • Travailler en réseau avec les autres maisons médicales et la Fédération des Maisons Médicales.  

Les moyens mis en place au niveau du fonctionnement interne de la maison médicale

Bonne gouvernance :

  • L'autogestion*  comme outil et moyen de garantir nos missions: chacun des membres de l’équipe est activement responsable du bon fonctionnement de la structure.  Les décisions sont prises de manière collégiale sans hiérarchie et selon un système démocratique. Le tout respectant un organigramme décisionnel explicite (Assemblée Générale, Conseil d’Administration, équipe, comité de gestion). L'autogestion se concrétise ainsi par des relations de travail non-hiérarchisées, une répartition équitable des tâches liées au fonctionnement et des évaluations régulières de l'ensemble du système.  
  • L'attention aux opportunités qui nous permettent d'engager de nouveaux travail-leurs et de développer des projets (aide à l'emploi, subsides…).
  • Une taille d'équipe qui permette une autogestion de qualité. 
  • La mise en place de procédures d'évaluation interne des différentes fonctions, de nos compétences ainsi que des projets menés par la maison médicale dans une démarche d’amélioration de notre travail et de développement des compétences.

Bien-être des travailleurs :

  • De bonnes conditions de travail, dans les limites des possibilités de la maison médicale (environnement, rémunération, réduction des écarts salariaux entre les travailleurs…).
  • La formation continue et une supervision pour permettre aux travailleurs de développer leurs compétences professionnelles et relationnelles. 
  • L'évaluation régulière des travailleurs selon un processus clair et connu de tous.
  • Un climat de confiance, respectueux de chacun. 
  • L'organisation d’activités récréatives où le contact entre les travailleurs permet de mieux se connaître et renforce la cohésion d’équipe.

5. L'engagement politico-philosophique de la maison médicale


Notre analyse de l'organisation de la société  

 

Nous vivons aujourd'hui dans une société capitaliste ultralibérale*. Alors que les missions des services publics sont toujours plus déléguées aux secteurs privés, les soins de santé, eux aussi, se retrouvent, soumis à des formes de marchandisation. 

Le constat qui s'en suit est simple: bien que la protection sociale universelle soit un principe fondamental, une partie de la population n'a soit pas accès aux soins, soit n’y a pas accès de manière satisfaisante. 

La Maison Médicale défend les acquis de notre système de sécurité sociale mais aussi une politique des soins basée sur l'accès aux soins de santé primaire et sur l’échelonnement* des soins. C'est pour cela également que nous soutenons tout engagement politique visant à réduire les inégalités, notamment, en matière de santé.

Il est aussi primordial d'agir sur les autres déterminants de la santé (comme le travail, le logement...) à  travers des politiques publiques coordonnées qui permettent l'amélioration de la santé et du bien-être des individus.  Les Maisons Médicales sont aujourd'hui et mal-gré elles des observatoires privilégiés des effets de la dégradation des conditions de vie sur les individus dans notre société. Nous essayons donc, au sein des organismes où nous sommes représentés, d'interpeller les pouvoirs publics au sujet des problématiques influençant l'état de santé des populations qui font appel à nos services.  

Pour être en concordance avec cette analyse de la société, notre maison médicale privilégie au maximum le salariat. En effet, un travailleur salarié même s’il coûte plus cher à son entreprise aura contribué plus à alimenter les caisses de la sécurité sociale et ainsi à soutenir la solidarité entre tous. Ce travailleur bénéficiera aussi d’une couverture sociale plus importante que celle d’un indépendant qui devra se tourner vers des assurances privées.

 

Appartenance au mouvement des Maisons Médicales et de la Fédération des Maisons Médicales et des Collectifs de Santé Francophone  

 

Notre Maison Médicale partage l'analyse de la société et de ses inégalités faite par la Fédé-ration des Maisons Médicales. C'est pour cette raison que nous adhérons à la Charte de la Fédération et que nous participons activement à son travail.  

 

La place de l'usager dans nos pratiques :

  • Le patient, sa santé et son bien-être sont au centre de nos actions et de nos préoccupa-tions. Nous avons la volonté, dans notre pratique au quotidien, d’accompagner le patient, de comprendre ses besoins ou attentes, et de nous mobiliser pour y répondre.
  • Nous cherchons à établir un équilibre entre la qualité des soins et l’accessibilité de nos services à de nouveaux patients. Nous inscrivons, certes, sur un territoire géographique-ment délimité mais nous ne pratiquons pas une sélection des patients sur base de leurs pa-thologies, culture, niveau socio-économique…
  • Nous mettons en place des projets de promotion de la santé, de santé communautaire et de citoyenneté qui valorisent les savoirs et les compétences des patients.  C'est dans cette optique que nous désirons encourager toute démarche de création de groupes de patients et d'associations d'usagers.